Des personnes assistent à une manifestation contre les meurtres par la police de personnes protestant contre l'imposition de hausses d'impôts par le gouvernement à Nairobi, au Kenya, le 2 juillet 2024. REUTERS/Monicah Mwangi

La police anti-émeute kényane a tiré des grenades lacrymogènes sur des manifestants réunis mardi à Nairobi pour réclamer la démission du président William Ruto, alors que le retrait d'un projet de loi de finances contesté il y a une semaine n'a pas mis fin aux violences meurtrières qui secouent le pays.

Des nuages de gaz lacrymogène ont envahi le centre-ville de Nairobi après que des manifestants ont allumé des incendies le long du principal axe routier de la capitale et jeté des pierres sur les policiers dans le quartier d'affaires.

Cette vague de contestation meurtrière provoquée par le projet de budget du gouvernement instaurant de nouvelles taxes, s’est muée en un mouvement national de défiance contre le gouvernement en place.

Le chef de l’Etat avait annoncé mercredi le retrait du projet de budget 2024-2025, au lendemain d’une journée de violences marquée par la prise d’assaut du Parlement par les manifestants. La police avait alors tiré à balles réelles sur la foule.

Le projet de budget 2024-2025 prévoyait notamment une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers.

Le gouvernement estime les nouvelles taxes nécessaires en raison du fort endettement du pays.

Les augmentations de taxes prévues devaient permettre de financer ledit budget, tablant sur 4 000 milliards de shillings (soit 29 milliards d’euros) de dépenses, un record.

La dette publique du Kenya s’élève à environ 10 000 milliards de shillings, soit environ 70 % du PIB.

TRT Afrika et agences