Le lancement, initialement prévu lundi soir aux États-Unis, avait été reporté à plusieurs reprises cette semaine en raison du mauvais temps.
Samedi, une fusée Falcon-9 de SpaceX a décollé à 0648 GMT depuis la base de Vandenberg, en Californie, avant de déployer une heure plus tard plusieurs dizaines de satellites, dont le kényan Taifa-1 ("Nation-1", en langue swahili).
Conçu et développé par une équipe de chercheurs kenyans, ce satellite est destiné à fournir des données pour l'agriculture et la surveillance de l'environnement au Kenya, ce dont a grandement besoin ce pays d'Afrique de l'Est qui connaît actuellement une sécheresse historique.
"Améliorer notre sécurité alimentaire"
Dans un communiqué commun publié la semaine dernière, le ministère kenyan de la défense et l'agence spatiale kenyane (KSA) ont fait état d'une "étape importante" qui devrait stimuler "l'économie spatiale naissante" du Kenya.
"Nous allons pouvoir améliorer notre sécurité alimentaire", a déclaré à l'AFP Pattern Odhiambo, un ingénieur de la KSA qui a participé au projet.
L'agence spatiale kényane indique que le satellite prendra des images pour surveiller les conditions météorologiques, les inondations, l'agriculture et les ressources naturelles, ainsi que les effets généraux du changement climatique.
Le satellite a été conçu et développé par neuf ingénieurs kenyans, ce qui a coûté au pays environ 370 000 dollars.
Le lancement du satellite kenyan avait été suspendu à trois reprises dans la semaine, en raison de mauvaises conditions météorologiques.