Les importations de bovins de France sont interdites en Algérie suite à une hémorragie. Photo : Reuters

Dans un communiqué publié par l'agence algérienne APS, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural algérien a pris la décision d'arrêter l'importation de bovins vivants en provenance de France comme mesure préventive suite à l'annonce officielle de l'apparition de la maladie hémorragique épizootique dans l'Hexagone.

Cette maladie, qui s’attaque principalement aux bovins et aux cervidés, vient d’être détectée pour la première fois en France, mais elle n’est pas transmissible à l’homme.

Les bovins sont les animaux de rente les plus affectés. L'agent pathogène, un virus du genre Orbivirus, se propage par les piqûres de moustiques.

La recrudescence des cas a été observée à la fin de l’été et au début de l’automne, notamment dans les régions humides situées à basse altitude (vol des moustiques). Les symptômes cliniques de l’EHD ne peuvent être distingués de ceux de la fièvre catarrhale ovine.

La maladie peut entraîner des pertes de production considérables, particulièrement dans les exploitations laitières. Les cervidés, moutons et chèvres peuvent aussi être infectés, mais ils présentent rarement des symptômes reconnaissables.

Le communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural d'Algérie indique que cette "décision d'interrompre immédiatement l'importation de bovins vivants de France" après avoir consulté l'Autorité vétérinaire nationale (AVN).

Un total de 78 000 bovins exportés par la France hors Europe, 69 000 têtes ont pris la destination de l’Algérie durant l’année 2022, soit plus de 88%. Photo : Reuters

Cette maladie s'est propagée de la péninsule ibérique vers le nord et l'est depuis 2022. En France, la maladie hémorragique épizootique (MHE) est actuellement présente. Trois élevages de chevaux dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées ont été touchés par les premiers cas, avec un cas pour chaque élevage, soit trois chevaux.

L’animal développe alors des symptômes de fièvre, lésions buccales, difficultés respiratoires, amaigrissement… jusqu’à parfois, bien que certains animaux n’en réagissent pas ou ont des formes légères, comme les moutons par exemple, la fatalité moribonde.

Le ministère français de l’Agriculture n’a pas encore défini sous quelles conditions l’interdiction sera levée, mais des accords bilatéraux pourraient être mis au point pour autoriser l’exportation.

Pour rappel, il y a un an, une cargaison de taurillons importée de France a été refoulée du port d’Alger, en septembre 2022, "pour raisons sanitaires".

Un total de 78 000 bovins exportés par la France hors Europe, 69 000 têtes ont pris la destination de l’Algérie durant l’année 2022, soit plus de 88%.

Cette maladie, qui s’attaque principalement aux bovins et aux cervidés, vient d’être détectée pour la première fois en France. Découverte aux Etats-Unis en 1995, la MHE est transmise par un moucheron piqueur, qui s’attaque aux ruminants, notamment aux bovins et aux cervidés. La maladie a été détectée pour la première fois en Europe à l’automne 2022, en Sardaigne et en Sicile.

TRT Afrika