Le ministre algérien de l’Agriculture et la firme qatarie Baladna ont signé, mercredi, un accord-cadre pour la réalisation d’un projet de production du lait en poudre. Cet investissement de 3,5 milliards de dollars porte sur la création d’une firme géante d’élevage de vaches laitières dans la wilaya (préfecture) d’Adrar dans le sud du pays.
Le projet sera lancé en partenariat entre le géant qatari des produits laitiers et l’État algérien via le Fonds national de l’investissement (FNI).
La cérémonie de signature de cet accord a eu lieu à Alger en présence des ministres algériens de l’Agriculture Youcef Cherfa et des Finances Laaziz Fayed ainsi que de l’ambassadeur du Qatar à Alger.
Le ministère algérien de l’Agriculture a indiqué que ce projet intégré qui sera installé sur une superficie de 117 000 hectares est composé de trois pôles contenant chacun : une "ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre".
Il permettra de "couvrir la moitié des besoins de l’Algérie en lait en poudre, en plus d’approvisionner le marché local en viande rouge, de contribuer à l’augmentation du cheptel bovin national ainsi que la création de 5 000 emplois".
Ce type d’exploitation d’élevage bovin, a indiqué la même source, "permet une meilleure maîtrise du processus d’élevage à travers l’utilisation des dernières technologies et des meilleures pratiques de gestion et de conduite de l’élevage".
Le ministère algérien a précisé également que les grandes fermes intégrées vont participer à la "réduction des coûts de production grâce à l’économie d’échelle, et à la maîtrise des différents segments du processus (production de l’aliment, élevage et transformation)"
Le projet Baladna en Algérie a bénéficié de nombreuses félicitations, notamment en matière d’accès au foncier, d’accompagnement et de financement, outre les avantages prévus par la loi 18-00 relative à l’investissement, selon le communiqué.
L’Algérie, qui importe pour environ 600 millions de dollars de poudre de lait par an, aspire à réduire sa dépendance.