Le scrutin pour élire le président et le Parlement du Zimbabwe, tenu mercredi, a été prolongé d'une journée, a annoncé mercredi soir le président Emmerson Mnangagwa, dans une circulaire relayée par les médias.

Cette prolongation du vote est motivée par d'importants retards dans certains bureaux qui n'ont pas pu ouvrir à temps à cause de problèmes logistiques. La commission électorale a reconnu que moins d'un quart des bureaux de la capitale Harare avaient pu ouvrir mercredi à 7 heures (heure locale) comme prévu.

Alors que le dépouillement des bulletins a débuté dans nombre de bureaux de vote, d'autres bureaux jouent, ainsi, les prolongations lors de ce scrutin contesté par l'opposition.

"Nous avons clairement affaire à des entraves aboutissant à supprimer des électeurs, un cas classique de triche archaïque datant de l'âge de pierre", a dénoncé Nelson Chamisa, chef du plus grand parti d'opposition, la Coalition des citoyens pour le changement et principal adversaire du président sortant Emmerson Mnangagwa.

Nelson Chamisa a pointé des "entraves" de la part du parti au pouvoir, la Zanu-PF, l'accusant de vouloir "créer de la confusion pour brouiller les pistes".

Plus de 6,6 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour des élections présidentielles, législatives et locales au Zimbabwe.

Pour la présidentielle, le duel s'annonce entre les deux principaux candidats, les mêmes qu'en 2018-, le président sortant Emmerson Mnangagwa (80 ans) du parti au pouvoir Zanu-PF et Nelson Chamisa (45 ans) à la tête du plus grand parti d'opposition, la Coalition des citoyens pour le changement.

Remportée de justesse par Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe à la faveur d'un coup d'État, la présidentielle de 2018,( truquée selon l'opposition), a été suivie de manifestations violemment réprimées par les forces de sécurité dans la capitale Harare et qui ont fait six morts.

AA