Dès 07H00,heure locale, les bureaux de vote ont ouvert au Zimbabwe pour des élections législatives partielles. Très vite, des files de personnes sont formées dans les secteurs où se tiennent ces élections partielles, a déclaré la Commission électorale zimbabwéenne sur X.
Le pays a tenu des élections générales en août dernier, et le scrutin, dont la régularité a été mise en doute, a offert un second mandat au président Emmerson Mnangagwa, 81 ans, ainsi que 177 sièges sur 280 au Parlement à son parti, la Zanu-PF.
Mais deux mois après le scrutin, 14 députés du premier parti d'opposition (Coalition des citoyens pour le changement, CCC) ont été démis.
En octobre, un certain Sengezo Tshabangu, se présentant comme le "secrétaire général par intérim" de la CCC, mais qualifié d'"imposteur" par le parti d'opposition, a informé le président du Parlement que les députés en question, ayant quitté le parti, ne pouvaient pas conserver leur siège.
Le président du Parlement, membre de la Zanu-PF, a déclaré les postes vacants auprès de la commission électorale, ouvrant la voie à des élections partielles dans 9 circonscriptions samedi, le reste des sièges ayant été attribués selon le scrutin proportionnel.
Jeudi et vendredi, la justice a ordonné que les 9 candidats de la CCC au scrutin partiel soient interdits de se présenter. Le parti d'opposition a fait appel de cette décision, n'empêchant toutefois pas les bureaux de vote d'ouvrir ce samedi.
Selon les observateurs, ces élections partielles sans opposants sont la première étape d'une manœuvre du pouvoir pour rafler la majorité des deux tiers au Parlement. Avec en ligne de mire une modification de la Constitution qui permettrait à Mnangagwa de prolonger son règne en abattant la limite de deux mandats présidentiels.