"Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une Constitution sur la base de nos réalités", a déclaré Félix Tshisekedi lors d’un meeting dans la ville de Kisangani (nord-est) où il séjourne pour l’inauguration notamment d’un aéroport international.
"L'année prochaine une commission nationale comprenant plusieurs disciplines sera installée pour réfléchir sur notre Constitution", a-t-il ajouté avant d'affirmer "que ce qui arrivera, arrive".
Dans une déclaration auprès de l’agence Anadolu, le porte-parole du plus grand parti d’opposition (NDLR, Ensemble pour la République), Hervé Diakiese a reproché au président Tshisekedi d’initier cette révision dans le but de briguer un troisième mandat.
"Une nouvelle constitution remettra les pendules à zéro et permettra à Félix Tshisekedi d’être candidat à vie, aussi longtemps que sa constitution, élaborée par sa Commission et que sa Commission électorale validera avec sa cour constitutionnelle...", a-t-il signalé.
Le parti présidentiel (UDPS) a déjà lancé une campagne de sensibilisation de la population sur la nécessité de la révision constitutionnelle.
Pour rappel, la République démocratique du Congo s'est dotée de sa première Constitution en 1964, soit 4 ans après son indépendance, ensuite d'une deuxième en 1967.
Le texte a dû subir des modifications à plusieurs reprises, avant qu'une nouvelle Constitution ne soit adoptée par référendum en 2005 et entrée en vigueur en 2006. La dernière modification date de 2011 touchant uniquement 8 articles sur 229.