M. Katumbi, homme d'affaires millionnaire et ancien gouverneur de la région du Katanga, riche en cuivre, sera également en compétition avec Martin Fayulu — qui est arrivé deuxième lors des dernières élections - et le gynécologue Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel, entre autres.é
Tshisekedi, l'actuel président, a connu un premier mandat mouvementé, marqué par des difficultés économiques, des épidémies et une recrudescence des attaques de milices dans l'est du pays.
"Notre pays n'est condamné ni à la guerre, ni à l'insécurité, ni à la mauvaise gouvernance, ni aux violations répétées des droit et libertés", a déclaré M. Katumbi dans son communiqué.
Son parti "Ensemble pour la République" dévoilera dans les semaines à venir un programme visant à rétablir la sécurité, à créer des emplois et à améliorer les services publics.
Alors que M. Tshisekedi est arrivé au pouvoir en promettant de mettre fin à des décennies de répression politique et de corruption, les groupes de défense des droits, les alliés internationaux et ses rivaux l'accusent d'être tout aussi répressif que ses prédécesseurs.
Son gouvernement nie les accusations selon lesquelles les droits et les libertés sont restreints au Congo.
Les mois qui ont précédé le scrutin du 20 décembre ont été tendus, avec des plaintes concernant des retards et des irrégularités présumées dans l'inscription des électeurs, qui ont déclenché des manifestations.
Le porte-parole du parti de Katumbi, Cherubin Okende, a été tué en juillet.
"Ensemble pour la République" a dénoncé un "contexte dramatique de répression", citant l'assassinat d'Okende et la répression des manifestations de l'opposition le mois dernier.
M. Katumbi, 58 ans, a quitté la République démocratique du Congo en 2016 après avoir été accusé par le gouvernement d'avoir engagé des mercenaires dans le cadre d'un complot contre son prédécesseur de M. Tshisekedi, Joseph Kabila.
Il a également été condamné à trois ans de prison par contumace cette année-là pour fraude immobilière - des accusations qu'il a qualifiées de politiquement motivées.
M. Katumbi s'est vu interdire de rentrer dans le pays pour participer aux dernières élections de 2018, dont les résultats ont été largement contestés.
Il est rentré chez lui en 2019 après que sa condamnation pour fraude a été annulée et que les procureurs ont abandonné leurs enquêtes sur les accusations de mercenariat.
La grâce de M. Katumbi s'inscrit dans le cadre des mesures prises par M. Tshisekedi pour marquer une nouvelle ère d'ouverture politique. D'autres hommes politiques inculpés et des centaines de prisonniers ont aussi été relâchés .