L'Agence congolaise de presse (ACP) annonce que le parquet militaire est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la justice, citant une source proche des autorités. "Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux."
C’est rare que des membres des forces de défense et de sécurité impliqués dans des bavures ou crimes pendant les opérations puissent répondre de leurs actes en RDC.
"Mais cette fois-ci, les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat Militaire," a déclaré à l’ACP un officiel.
Le dimanche 19 mai, des hommes armés ont attaqué la résidence du député Vital Kamerhe, pressenti président de l’Assemblée nationale. Ils y ont tué deux policiers de sa garde.
Après, la quarantaine d’assaillants a pris pendant quelques minutes le contrôle du Palais de la nation, l’un des bureaux de travail du Chef de l’Etat, ont descendu le drapeau national et ont fait monter le drapeau de l’ex Zaïre du maréchal Mobutu.
L’armée avait parlé d'une tentative de coup d’Etat déjouée par les forces de défense et de sécurité.
"Nous attendons avec impatience le début du procès des commanditaires et complices de l’attaque et de la tentative du coup d'État à Kinshasa", a confié à TRT Afrika Mumbre Saasita, un étudiant résidant de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo.
"Nous avons beaucoup souffert par ces genres d’évènements… Nos services de renseignements doivent être renforcés. C’est difficile d’expliquer qu’un groupe d'Américains vienne tenter un coup d'État au Congo" ajoute M. Saasita.
Inquiétude de Washington
L'ambassade des États-Unis en RD Congo a signalé lundi que les autorités congolaises n'avaient pas communiqué d'informations sur les Américains arrêtés à la suite d'une tentative de coup d'État le mois dernier et ne leur avaient pas donné accès à ces personnes, à la suite des appels à l'aide d'une famille qui cherchait à savoir si son fils était en vie.
Les autorités congolaises n'ont pas réagi immédiatement. Elles ont refusé de dire si les Américains allaient comparaître devant un tribunal. Un porte-parole de l'armée a précisé que de plus amples informations seraient communiquées ultérieurement.
Le département d'État indique que l'une de ses principales priorités est de fournir une assistance consulaire aux Américains détenus à l'étranger, y compris des visites régulières pour assurer des soins médicaux et aider à trouver un avocat anglophone.