Le chef d'état-major, le général Biague Na Ntam, a présenté à la presse au siège de l'état-major à Bissau des dizaines de fusils, quelques lance-roquettes et du matériel de communication.
Ils ont été pris essentiellement selon lui sur des membres de la Garde nationale lors des affrontements entre cette dernière et l'armée la semaine passée et lors d'o pérations de ratissage les jours suivants.
La Garde nationale, relevant du ministère de l'Intérieur, et l'armée se sont livrés des combats qui ont fait au moins deux morts dans la capitale.
Le président Umaro Sissoco Embalo a parlé de tentative de coup d'Etat. Il a annoncé dans la foulée la dissolution du Parlement, accentuant la crise politique dans ce petit pays pauvre en proie à une instabilité chronique.
Le Parlement et le gouvernement qui en est l'émanation, y compris donc le ministère de l'Intérieur, étaient dominés par les adversaires politiques du président.
En même temps qu'il prononçait la dissolution du Parlement, M. Embalo a maintenu dans ses fonctions le Premier ministre, mais a récupéré les portefeuilles de l'Intérieur et de la Défense.
Le chef de l'armée, restée fidèle au président, a indiqué que la Garde nationale passait désormais sous le contrôle des militaires.