Jeudi soir et vendredi matin, des affrontements ont opposé la Garde nationale et l'armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau, qualifiés de "tentative de coup d'Etat" par le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, qui a décidé de dissoudre le Parlement.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, a "condamné fermement l es récentes violences en Guinée-Bissau", tout en "notant avec inquiétude la dissolution" du Parlement, selon un communiqué.
Moussa Faki Mahamat a également appelé le gouvernement et les parties prenantes "à donner la priorité au dialogue".
La Guinée-Bissau, pays lusophone de deux millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde et considéré comme l'un des plus gangrénés par la corruption, va depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974 de putschs en coups de force armés ou politiques.
En février 2022, M. Embalo avait échappé à un coup de force, qu'il a présenté comme une tentative de coup d'Etat directement liée au trafic de stupéfiants.