Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi / Photo : AFP

La tentative de coup d'État a été " étouffée dans l'œuf par les forces de défense et de sécurité congolaises (et) la situation est sous contrôle", a déclaré le porte-parole de l'armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, lors d'un point de presse.

Il n'a pas donné plus de détails. Des affrontements ont été signalés entre des hommes en uniforme militaire et les gardes d'un homme politique local à la maison de ce dernier sur le boulevard Tshatshi, à environ 2 kilomètres du palais présidentiel et où se trouvent également certaines ambassades.

Cette attaque survient alors que le parti au pouvoir du président Félix Tshisekedi est en pleine crise à cause d'une élection pour la direction du parlement qui devait avoir lieu samedi mais qui a été reportée.

Les hommes armés ont attaqué la résidence de Kinshasa de Vital Kamerhe, député national et candidat à la présidence de l'Assemblée nationale du Congo, mais ont été arrêtés par ses gardes, a déclaré son porte-parole Michel Moto Muhima, sur la plateforme de médias sociaux X.

"L'honorable Vital Kamerhe et sa famille sont sains et saufs. Leur sécurité a été renforcée", a-t-il écrit.

Les médias locaux ont identifié les hommes comme étant des soldats congolais. Il n'était pas clair si les hommes en uniforme militaire essayaient d'arrêter l'homme politique.

Deux policiers et l'un des assaillants ont été tués dans la fusillade qui a commencé vers 4h30 du matin dans la maison du boulevard Tshatshi, selon M. Muhima. Des images, qui semblent provenir de la zone, montrent des camions militaires et des hommes lourdement armés paradant dans les rues désertes du quartier.

Vendredi, le président Félix Tshisekedi a rencontré des parlementaires et des dirigeants de la coalition au pouvoir de l'Union sacrée de la nation pour tenter de résoudre la crise au sein de son parti, qui domine l'assemblée nationale.

Il a déclaré qu'il n'hésiterait pas à "dissoudre l'Assemblée nationale et à envoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent". M. Tshisekedi a été réélu président en décembre à l'issue d'un scrutin chaotique.

L'opposition a appelé à un nouveau vote en raison de ce qu'elle a qualifié de manque de transparence, suivant en cela la tendance des élections contestées dans ce pays d'Afrique centrale.

L'ambassade des États-Unis au Congo a émis une alerte de sécurité, appelant à la prudence après des "rapports de coups de feu".

AP