Le Cyclone Chido a fait des dégâts dans la région de l'Ocean Indien / Photo: AFP

Le cyclone semble s'être intensifié lorsqu'il a traversé le canal du Mozambique pendant la nuit pour toucher terre à environ 40 km au sud de la ville de Pemba, dans le nord du Mozambique, ont indiqué les services météorologiques.

"Le cyclone frappe déjà Pemba avec une très forte intensité. Nous surveillons la situation mais il n'y a aucune communication avec Pemba depuis 7 heures du matin", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Institut national de météorologie, Adérito Aramuge.

L'Unicef a indiqué de son côté être sur le terrain pour venir en aide aux personnes touchées par la tempête, qui a déjà provoqué de nombreux dégâts.

"D'innombrables maisons, écoles et établissements de santé ont été partiellement ou totalement détruits et nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement pour assurer la continuité des services de base essentiels", écrit cette agence de l'ONU dans un communiqué.

La tempête devrait provoquer des orages et des vents violents avec des rafales allant jusqu'à 260 km/h dans les provinces de Cabo Delgado et de Nampula, ont indiqué les services météorologiques du Mozambique. Plus de 250 mm de précipitations sont attendus en 24 heures.

Des images vidéo de Pemba montrent de fortes pluies et des arbres courbés par le vent. Des maisons ont été endommagées par la tempête.

A Mayotte, le cyclone a fait au moins 14 morts, selon un bilan encore provisoire communiqué dimanche matin à l'AFP par une source sécuritaire.

Le "pire évité" aux Comores

Alors que le cyclone Chido s'éloignait des côtes de Mayotte sur sa trajectoire vers le Mozambique, les dégâts enregistrés aux Comores s'avèrent mineurs, sauf pour l'agriculture. Les Comores, qui avaient déclenché une alerte rouge, sont désormais placées en vigilance post-cyclone.

"J'adresse ma sympathie particulière à nos frères de Mayotte. On a suivi ce qui s'est passé là-bas, et c'est très dur. Je saisis cette occasion pour dire à nos frères Mahorais toute notre sympathie, et notre solidarité", a déclaré dimanche le président comorien Azali Assoumani.

Aux Comores, "il n'y a que des dégâts matériels (...) Il faut qu'on tire les leçons de ce qui s'est passé. Nous sommes dans une région cyclonique", a ajouté le président Assoumani, soulignant la nécessité de s'"adapter aux conséquences du changement climatique".

"Le scénario du pire a été évité. Une fois que le cyclone a atteint Mayotte, il a accéléré son mouvement vers l'Ouest, donc vers le Mozambique", a expliqué dimanche Saifou-Dine Aliani, chef du service de météorologie aux Comores.

La vitesse des vents attendue était de 150km/h mais ce n'est pas ce qui s'est passé. "Le maximum de la vitesse était de 70 km/heure à Anjouan et Mohéli", a précisé ce responsable.

"A Anjouan, nous avons une dizaine de familles déplacées, quelques blessés, des glissements de terrain et quelques éboulements mais qui n'ont pas fait de victimes", a déclaré pour sa part Yasser Sidi, responsable à la Direction Générale de la Société Civile.

A Mohéli, des routes demeurent entravées par les arbres qui n'ont pas résisté aux assauts du vent. "Des équipes sont en train de les débloquer", a indiqué la Direction Générale de la Société Civile.

En revanche, l'agriculture est très impactée. "Toutes les bananeraies d'Anjouan et Mohéli ont été mises à terre, faisant craindre le pire pour la suite", a indiqué cette source.

AFP