Le général Brice Olingui, leader du coup d’État qui a mis fin mercredi dernier au règne de 55 ans de la famille Bongo, prêtera serment lundi, comme président de la transition, pour une période qui n’a pas encore été déterminée, ont annoncé les militaires.
Cette prestation de serment aura lieu devant la Cour constitutionnelle dont les militaires ont annoncé le "rétablissement temporaire".
Le nouveau dirigeant du Gabon a promis "la mise en place progressive des institutions de la transition", le respect de tous les engagements "extérieurs et intérieurs" du Gabon.
Il a aussi exhorté tous les responsables à "assurer la continuité du fonctionnement de tous les services publics".
S’adressant aux partenaires du Gabon, il a tenu à rassurer "l’ensemble des bailleurs de fonds (...) et tous les créanciers que toutes les dispositions seront prises afin de respecter les engagements" du Gabon "aussi bien sur le plan extérieur qu'intérieur".
L’opposition de son côté a invité les nouvelles autorités à reconnaître la "victoire" de leur candidat Albert Ondo Ossa. Son porte-parole, Mike Jocktane a qualifié le coup d’Etat de " révolution de palais", mettant à l'index Pascaline Bongo, la sœur du président déchu d'être à la manœuvre du coup de force pour perpétuer le système Bongo.
L’Union africaine a pour sa part suspendu, jeudi, le Gabon de ses rangs, en vertu de sa doctrine sur les changements de pouvoir anticonstitutionnels.
Mercredi dernier, moins d’une heure après que le président sortant, Ali Bongo Ondimba a annoncé sa victoire dans le scrutin présidentiel, des officiers de la Garde républicaine ont mené un coup de force en annulant les résultats des élections, mettant ainsi fin à 55 ans de règne du régime d’Ali Bongo Ondimba.
De scènes de liesse dans les rues de Libreville, la capitale, et dans tout le pays ont accueilli cette annonce.