Les États-Unis n’ont pas formellement parlé d’un "coup d’État" au Gabon. Photo : TRT Afrika

Les États-Unis suspendent certains programmes d'aide au profit du gouvernement gabonais à la suite du coup d'État du mois dernier.

"Le gouvernement américain suspend certains programmes d'aide à l'étranger au profit du gouvernement gabonais pendant que nous évaluons l'intervention inconstitutionnelle des membres de l'armée du pays", a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans un communiqué publié mardi.

Il indique que les États-Unis retiennent l'assistance qui pourrait aider le gouvernement gabonais, sans préciser le montant de l’aide ainsi suspendue ni les programmes directement visés.

Cependant, Washington poursuivra ses activités opérationnelles au Gabon, y compris les opérations diplomatiques et consulaires en faveur des citoyens américains.

Washington entend ainsi se conformer aux mesures prises par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, l'Union africaine et d'autres partenaires internationaux.

Des officiers de l'armée gabonaise ont pris le pouvoir le 30 août, annulant une élection quelques minutes après l'annonce de la victoire du président Ali Bongo, qui, selon eux, n'était pas crédible. M. Bongo était au pouvoir depuis 2009.

La junte a promis de superviser des élections libres et équitables, mais n'a pas donné de calendrier précis pour les organiser.

Une transition de 24 mois vers des élections au Gabon serait "raisonnable" après le coup d'État du mois dernier, a déclaré le Premier ministre nommé par le général Oligui Nguema, Raymond Ndong Sima, cité par l'agence de presse française AFP au début du mois.

L'Union africaine a suspendu l'adhésion du Gabon à la suite du coup d'État.

Les États-Unis n’ont pas formellement parlé d’un "coup d’État" au Gabon ce qui, d’après la loi américaine, obligerait les États-Unis à suspendre leur aide indéfiniment.

TRT Afrika et agences