Le cessez-le-feu de 72 heures signé par les parties belligérantes au Soudan est entré dans sa deuxième journée lundi, un calme relatif étant signalé à Khartoum et au Darfour, les régions les plus touchées par le conflit.
Les gouvernements de l'Arabie saoudite et des États-Unis, qui ont négocié la trêve, ont déclaré samedi que le cessez-le-feu prendrait effet à partir de 6 heures du matin dimanche.
Le ministère des affaires étrangères de l'Arabie saoudite a déclaré que le cessez-le-feu apaiserait les tensions et permettrait la circulation et l'acheminement de l'aide humanitaire.
Un contrôle ponctuel effectué lundi a montré que la plupart des régions du Soudan connaissaient un calme relatif, les bruits caractéristiques d'explosion et d'artillerie étant manifestement absents.
La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril, alors que le pays se préparait à un retour à la démocratie civile après plus de deux ans de régime militaire.
Les parties en présence sont les Forces armées soudanaises (SAF), dirigées par le président de transition, le général Abdul Fattah al-Burhan, et les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo.
À ce jour, plus de 800 personnes, dont 330 enfants, ont été tuées et au moins 2,2 millions d'autres ont été déplacées, la moitié des réfugiés étant des mineurs, selon les Nations unies.
Attaque de l'ambassade
Avant la signature de l'accord de cessez-le-feu de 72 heures à Jeddah, en Arabie Saoudite, la résidence de l'ambassadeur de Tunisie à Khartoum, Shafik Hacci, a été attaquée et pillée, a déclaré dimanche le ministère tunisien des affaires étrangères.
"Cette attaque constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et de l'inviolabilité des sièges des missions diplomatiques", a déclaré le ministère des affaires étrangères, affirmant que l'attaque avait été perpétrée par des groupes armés.
La Tunisie a appelé "à poursuivre les auteurs de cet acte et à les traduire en justice".
Le pays d'Afrique du Nord a également déclaré que "les affrontements devraient cesser immédiatement et que l'intérêt supérieur du peuple soudanais frère devrait prévaloir".