Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à la situation tendue qui règne actuellement au Soudan, suite au retard pris dans la signature d'un accord final visant à résoudre la crise politique qui sévit depuis des mois dans le pays.
Dans une déclaration, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé les rivaux du Soudan à travailler pour surmonter les obstacles à la transition civile.
Le responsable des droits de l'homme a appelé toutes les parties à "mettre de côté leurs positions tranchées et leurs intérêts personnels, pour se concentrer sur les intérêts communs du peuple soudanais en redoublant d'efforts pour restaurer un gouvernement dirigé par des civils".
"Beaucoup de travail a été accompli et de nombreuses mesures positives ont été prises en vue de la signature d'un accord final - tous les efforts doivent maintenant être déployés pour remettre la transition politique sur la bonne voie", a-t-il ajouté.
M. Türk a également exhorté "toutes les parties à travailler ensemble pour surmonter les obstacles à la réforme du secteur de la sécurité et éviter tout nouveau retard dans la signature de l'accord politique".
Il a également appelé toutes les parties soudanaises à désamorcer les tensions et à s'abstenir de toute violence.
"J'ai été le témoin direct de la détermination fervente et impressionnante du peuple soudanais - en particulier des jeunes et des femmes - à défendre les droits de l'homme, un gouvernement inclusif dirigé par des civils, la responsabilité et la justice", a ajouté M. Türk.
En décembre dernier, les forces militaires et politiques du Soudan ont signé un accord-cadre pour résoudre la crise qui dure depuis des mois.
La signature de l'accord final devait avoir lieu le 6 avril, mais elle a été reportée. Aucune date n'a été annoncée pour la signature de l'accord.
Le Soudan n'a plus de gouvernement depuis octobre 2021, date à laquelle l'armée a démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok de ses fonctions et déclaré l'état d'urgence, une décision dénoncée par les forces politiques comme un "coup d'État militaire".
La période de transition du Soudan, qui a débuté en août 2019, devait se terminer par des élections début 2024.