Les Comoriens avaient voté pour la présidentielle en janvier 2024 (Photo Reuters).

Quelques candidats de l'opposition ont choisi de se présenter, pour ne pas renouveler le boycott des législatives de 2020 qui avait laissé le champ libre au parti présidentiel, la Convention pour le Renouveau des Comores, qui devrait une nouvelle fois dominer l'Assemblée nationale.

La campagne, plutôt morne dans un contexte de désillusion politique, s'est achevée vendredi.

Le fils du président Azali Assoumani, Nour el-Fath Azali, 39 ans, nommé secrétaire général du gouvernement en juillet 2024, est lui-même candidat dans la circonscription de Hambou, située à une vingtaine de kilomètres de la capitale Moroni.

Avant cette nomination, il était déjà le conseiller privé du président.

La campagne a vu fleurir casquettes et autres tee-shirts à l'effigie de celui qui est aussi le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir.

Trente-trois députés doivent être élus directement, dans autant de circonscriptions, par 338.940 inscrits dans ce scrutin uninominal majoritaire à deux tours ouvert de 7h00 (4H00 GMT) à 16h00 (13H00 GMT).

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Le second tour se tiendra le 16 février.

Dans certaines circonscriptions, les candidats du pouvoir sont certains de l'emporter dès le premier tour, puisque sans adversaire.

Les trois îles de l'archipel - Grande Comore, Anjouan et Mohéli - sont toutes trois dirigées par des gouverneurs issus du parti présidentiel, élus en 2024.

Arrivé à la tête du pays une première fois en 1999 par un coup d'Etat, le colonel Azali est revenu au pouvoir en 2016.

En janvier 2024, il a officiellement obtenu 57,2% des voix, lui permettant de se maintenir jusqu'en 2029. Ce scrutin présidentiel aux Comores, qui compte 870.000 habitants, avait été agité : après la proclamation provisoire des résultats, des émeutes avaient paralysé le pays plus de 48 heures, provoquant un décès par balle et plusieurs blessés.

L'opposition avait dénoncé des fraudes grossières et demandé l'annulation du scrutin.

TRT Afrika et agences