Des personnes se rassemblent pour protester contre le projet de nouvelles taxes à Nairobi, au Kenya, le 8 août 2024. Photo : AA/Image d'illustration

La Law Society of Kenya a confirmé vendredi le retour sain et sauf de trois Kényans enlevés par des personnes soupçonnées d'être des policiers en août, au plus fort des manifestations antigouvernementales qui ont secoué le pays.

Jamil et Aslam Longton, ainsi que le militant des droits de l'homme Bob Njagi, ont été retrouvés dans le comté de Kiambu où ils ont été abandonnés par leurs ravisseurs, a annoncé Faith Odhiambo, présidente de l'association.

Dans une déclaration, Odhiambo a exprimé son soulagement quant à leur retour.

"Jamil et Aslam Longton ont été abandonnés par leurs ravisseurs à la frontière de Gachie, entre Kiambu et (la capitale) Nairobi. Toutes les prières et tous les efforts ont fait la différence. Nous remercions Dieu de les avoir retrouvés sains et saufs".

Odhiambo a également donné des détails sur la situation de Njagi : "Vers 1 heure du matin (heure locale, 2200GMT), Elijah Njagi a réussi à se rendre au poste de police de Tigoni, où il a demandé de l'aide. Il est en vie et se porte bien."

Les trois hommes ont été enlevés le 19 août dans un contexte de protestations généralisées contre le gouvernement kenyan, qui ont donné lieu à des mesures de répression policière et à une montée des tensions, et qui ont fait plus de 50 morts parmi les manifestants, selon les autorités.

Une vidéo mise en ligne par le barreau, montrant les frères comme des preuves de vie, témoigne du poids de leur épreuve. Les deux hommes apparaissent épuisés, désorientés et visiblement en détresse.

Les groupes de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'augmentation du nombre de disparitions forcées, qui ont entaché le paysage politique du Kenya.

Le comté de Kiambu est situé à environ 48 kilomètres au nord de la capitale Nairobi.

Le motif exact des enlèvements n'est pas clair, mais l'implication d'unités de police soupçonnées d'être des voyous a été un thème récurrent ces derniers mois de la part des groupes de défense des droits, des accusations que la police a publiquement démenties.

AA