Par Kudra Maliro
"Le vaccin qui protège les enfants contre les cas graves de la maladie, est un complément essentiel à l'ensemble des outils de prévention du paludisme existants et contribuera à soutenir nos efforts pour inverser la tendance à la hausse du nombre de cas et réduire davantage le nombre de décès", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique dans un message posté sur Twitter, rebaptisé X.
Le vaccin R21 fait actuellement l'objet d'un examen par l'OMS en vue de sa pré-qualification.
La disponibilité de deux vaccins antipaludiques devrait permettre d'augmenter l'offre pour répondre à la forte demande des pays africains et d'obtenir un nombre suffisant de doses de vaccin pour tous les enfants vivant dans des zones auxquelles le paludisme constitue un risque pour la santé publique.
Un lot de 331 200 doses du vaccin - également connu sous le nom de RTS, S — a été déchargé à l'aéroport international Nsimalen de Yaoundé, faisant du Cameroun le premier pays africain à recevoir le vaccin après les programmes pilotes au Ghana, au Kenya et au Malawi.
Plusieurs pays africains étant en train de finaliser leurs plans de déploiement, 1,7 million de doses supplémentaires devraient être livrées au Burkina Faso, au Liberia, au Niger et à la Sierra Leone dans les semaines à venir.
"Il s'agit d'une avancée significative dans l'extension de la vaccination contre le paludisme dans la région" a ajouté Mme. Moeti.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, le paludisme reste l'une des maladies les plus meurtrières en Afrique, tuant près d'un demi-million d'enfants de moins de cinq ans et représentant environ 95 % des cas de paludisme dans le monde en 2021.
"Nous sommes déterminés à faire en sorte que le vaccin atteigne les enfants éligibles et nous encourageons tous les parents à profiter de cette intervention qui peut sauver des vies. Le gouvernement reste déterminé à renforcer les autres mesures de prévention et de contrôle du paludisme", a déclaré le Dr Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique du Cameroun lors de la réception des cargaisons des vaccins contre le paludisme à Yaoundé au Cameroun.
M. Manaouda affirme que l’arrivée des vaccins marque une étape historique dans les efforts de lutte contre le paludisme, qui reste une menace majeure pour la santé publique dans le pays. Nous sommes reconnaissants du soutien de nos partenaires avec lesquels nous nous sommes engagés à travailler pour que les vaccins atteignent les enfants et les "protègent de cette maladie mortelle".
L'OMS assure qu'un second vaccin contre le paludisme développé par l'Université britannique d'Oxford, le R21/Matrix-M, sera disponible d’ici – mi-2024.
"Tout en vaccinant les enfants, le gouvernement reste déterminé à renforcer d'autres mesures de prévention et de contrôle afin de réduire l'énorme fardeau que représente le paludisme", conclu le ministre camerounais de la Santé.