L'Egypte a confirmé lundi l'existence d'une nouvelle proposition de trêve dans la bande de Gaza sous blocus.
"Il y a une proposition sur la table pour parvenir à une trêve à Gaza", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry lors d'une réunion du Forum économique mondial en Arabie saoudite.
Il a appelé le Hamas et Israël à étudier la proposition, sans donner plus de détails.
"Nous devons mettre fin à la crise actuelle à Gaza afin de résoudre la question palestinienne", a déclaré M. Shoukry.
Eviter une catastrophe humanitaire
Le chef de la diplomatie égyptienne a réitéré le rejet par l'Égypte de toute opération militaire israélienne à Rafah, où vivent plus de 1,4 million de Palestiniens déplacés.
"Nous insistons sur la nécessité d'éviter une catastrophe humanitaire pour les civils", a-t-il ajouté.
Une délégation des services de renseignement égyptiens s'est entretenue vendredi avec des responsables israéliens afin de discuter d'une proposition d'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
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La nouvelle proposition inclut la volonté d'Israël de discuter du "rétablissement d'un calme durable" à Gaza après une première libération d'otages pour des raisons humanitaires, ont déclaré deux responsables israéliens au site d'information Axios.
Une délégation du Hamas devait se rendre en Égypte lundi pour présenter sa réponse à la proposition de trêve.
Une délégation israélienne devrait également se rendre en Égypte mardi afin de poursuivre les négociations indirectes avec le Hamas en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, a rapporté le radiodiffuseur public KAN.
Fin de l'offensive et échange d'otages
Le Hamas détiendrait plus de 130 otages israéliens, tandis que Tel-Aviv détiendrait plus de 9 100 Palestiniens dans ses prisons.
Le Hamas exige la fin de l'offensive meurtrière d'Israël sur la bande de Gaza et le retrait des forces israéliennes du territoire pour tout échange d'otages avec Tel-Aviv.
Un précédent accord, conclu en novembre 2023, prévoyait la libération de 81 Israéliens et de 24 étrangers en échange de 240 Palestiniens, dont 71 femmes et 169 enfants.
Un Génocide
Israël mène une offensive brutale sur l'enclave palestinienne depuis une attaque transfrontalière menée par le Hamas le 7 octobre de l'année dernière, qui aurait fait près de 1 200 morts selon Tel-Aviv.
Depuis, près de 34 500 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 77 600 autres ont été blessés dans un contexte de destruction massive et de graves pénuries de produits de première nécessité.
Plus de six mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du pays, dans le cadre d'un blocus paralysant de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments, selon les Nations unies.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.