Depuis le début de la trêve, 18 otages et 582 prisonniers palestiniens, plus un égyptien, ont été libérés. / Photo: AA

Des doutes, finalement dissipés vendredi soir, avaient plané sur le tenue de l'opération au vu de l'onde de choc provoquée par la proposition du président américain Donald Trump d'une prise de contrôle américaine à Gaza.

Israël et le Forum des familles ont confirmé qu'Or Levy, 34 ans, Eli Sharabi, 52 ans, et l'Israélo-allemand Ohad Ben Ami, 56 ans, devaient être libérés après 16 mois de captivité à Gaza.

Le Club des prisonniers palestiniens a de son côté annoncé la libération prévue de 183 détenus palestiniens. Il s'agit de "18 prisonniers condamnés à perpétuité, 54 condamnés à de lourdes peines et 111 arrêtés à Gaza après le 7-Octobre", a indiqué Amani Sarahneh, porte-parole du Club.

Déjà 18 otages libérés

Il s'agira du cinquième échange de ce type depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, le 19 janvier.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, suivra le processus des Etats-Unis, où il a entamé une visite lundi, selon son bureau.

Depuis le début de la trêve, 18 otages et 582 prisonniers palestiniens, plus un égyptien, ont été libérés.

La première phase de l'accord, de six semaines, prévoit au total la remise à Israël de 33 otages, dont huit au moins décédés, contre 1.900 Palestiniens.

"Pas pressé"

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 76 sont toujours retenues par le Hamas, dont au moins 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

La deuxième phase de l'accord, encore soumise à négociations, est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre à Gaza, avant une étape finale dédiée à la reconstruction du territoire palestinien.

Mais la suite du processus reste incertaine, après l'annonce choc par Donald Trump d'un projet de prise de contrôle américaine à Gaza et d'un déplacement de sa population, notamment en Egypte ou Jordanie, pour pouvoir la reconstruire.

Après avoir insisté jeudi sur ce projet, le président américain a affirmé vendredi qu'il n'était "absolument pas pressé".

Amman et le Caire ont rejeté son idée, qui a suscité un tollé international, l'ONU notamment mettant en garde contre tout "nettoyage ethnique". Elle a été vertement condamnée par le Hamas et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

L'offensive israélienne à Gaza a fait au moins 47.583 morts depuis le 7 octobre, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé, jugées fiables par l'ONU.

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