TikTok / Photo: Reuters

En vertu de la loi européenne sur les services numériques (DSA), les géants de l'internet devront se soumettre à des règles renforcées en matière de confidentialité des données, de protection des enfants, de désinformation et de discours de haine.

Le commissaire européen Thierry Breton avait demandé mi-juillet à TikTok "d'accélérer" son travail pour respecter ces nouvelles règles : "A la fin du mois d'août, nous évaluerons si des changements réels et tangibles ont été apportés", avait-il prévenu.

TikTok, dont la maison-mère est le chinois ByteDance, offrira désormais la possibilité de désactiver les recommandations personnalisées de contenu - c'est-à-dire le flux automatique déterminé par algorithme selon les intérêts présumés de l'utilisateur, une fonctionnalité souvent jugée addictive.

A la place, les usagers localisés dans l'UE pourront choisir librement de consulter des vidéos populaires dans leur région ou dans d'autres zones du monde, a-t-il précisé dans un communiqué.

Les autres modifications visent à faciliter le signalement des contenus illégaux par les utilisateurs et à interdire la publicité ciblée pour les jeunes âgés de 13 à 17 ans.

TikTok assure par ailleurs qu'il se montrera plus transparent sur ses décisions de modération de contenu, fournissant davantage de détails sur les raisons pour lesquelles une vidéo a été retirée.

"Nous continuerons non seulement à respecter nos obligations réglementaires, mais nous nous efforcerons également d'établir de nouvelles normes grâce à des solutions innovantes", a déclaré le groupe.

TikTok, une application de partage de vidéos courtes et divertissantes, compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde, dont 125 millions dans l'UE, et est particulièrement populaire auprès des jeunes grâce à ses fonctionnalités d'édition et à un algorithme alimenté par l'IA.

Mais elle est suspectée par les autorités américaines et de plusieurs pays européens de ne pas protéger suffisamment les données et de permettre à Pékin d'espionner et de manipuler ses usagers, ce que le groupe a toujours vigoureusement nié.

AFP