Orano est l'une des multiples entreprises françaises présentes en Afrique francophone. Photo : AFP

La Société des mines de l'Aïr (SOMAÏR) a déclaré que toute décision sur son avenir doit être conjointe entre ses deux actionnaires, Orano et l'État du Niger, déplorant que la SOPAMIN n'ait pas été consultée.

Estimant qu'elle soulève "de nombreuses questions et préoccupations", la note indique que la décision du groupe Orano "manque de transparence" et "viole nombre de principes et pratiques essentiels à la gouvernance et aux engagements entre les parties prenantes".

Soulignant que la décision du groupe français est "sans objet", la direction de la SOMAIR a indiqué que "toutes les dispositions sont en train d'être prises" pour permettre à cette société de poursuivre ses activités.

Le groupe français Orano avait annoncé dans une note publiée le 23 octobre l'arrêt de la production de l'uranium au Niger à partir du 31 octobre 2024.

Selon Orano, la production de concentré d'uranium du site, installé dans la région d'Arlit dans le nord du Niger sera "à l'arrêt à compter du 31 octobre", faute de pouvoir exporter cette matière première.

"Malgré tous les efforts déployés" auprès du régime militaire "pour essayer de débloquer la situation" et obtenir des autorisations d'exportation, "toutes nos propositions sont restées sans réponse", a expliqué le groupe français.

"Les frontières sont toujours fermées" avec le Bénin, "il est donc impossible d'exporter", a-t-elle précisé soulignant que les propositions alternatives pour exporter par la voie aérienne via la Namibie étaient également "restées sans suite".

En juin, le Niger avait retiré à Orano le permis d'exploitation d'un des plus grands gisements au monde, celui d'Imouraren, dont les réserves sont estimées à 200 000 tonnes.

AA