Illustration/Le Bénin mise sur la noix de cajou pour assurer sa croissance / Photo: AFP

Dénommée Cajou Foodtech, le projet soutenu par la Banque mondiale dans le cadre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l'Anacarde (PPCA), consiste en une unité de production de 400 m² capable de traiter quotidiennement 200 kg d’amandes et autant de pommes de cajou.

Il propose des services adaptés aux besoins des PME, notamment la formation des porteurs de projets, l’assistance technique pour le développement de nouveaux produits, et l’utilisation de son plateau technique pour accroître la production.

Se voulant une avancée majeure dans le secteur agroalimentaire, cette infrastructure offre une technologie de pointe aux agro-transformateurs et PME de petite transformation, leur permettant d'optimiser leur production et d'améliorer la qualité de leurs produits.

La première cohorte de 15 entrepreneurs formés par l’incubateur dont 14 femmes, devrait débuter sa formation le 11 juillet, apprend-on.

Lors de la cérémonie d'inauguration, M. Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, a salué les efforts du gouvernement ivoirien et du Conseil du Coton et de l'Anacarde. Il a souligné le rôle crucial du secteur du cajou dans l'économie ivoirienne, en particulier pour la création d'emplois pour les jeunes et les femmes.

"L'incubateur Cajou Foodtech représente une opportunité majeure pour les PME engagées dans la transformation des produits agricoles, en leur offrant un accès à des formations avancées, au marketing et à la gestion financière", a-t-il déclaré.

La Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial de noix de cajou, mais n’en est que le 3ème transformateur derrière le Vietnam et l’Inde. Dans l’optique de renforcer la chaîne de valeur locale dans le secteur, les autorités ont lancé plusieurs initiatives visant à accélérer la transformation dans le secteur.

En juin dernier, le pays a inauguré sa 36e usine de transformation d’anacarde à Odienné, un mois après que les autorités ont suspendu les exportations de l’anacarde afin de renforcer la transformation locale.

D’après Ousmane Diagana des investissements significatifs ont été réalisés pour améliorer la compétitivité de la chaîne de valeur du cajou, avec une transformation domestique passée de 44 600 tonnes en 2018 à 265 000 tonnes en 2023, créant ainsi plus de 15 000 emplois.

Saluant les efforts du gouvernement ivoirien, il a conclu en réaffirmant l'engagement de la Banque mondiale à continuer de soutenir la modernisation des industries locales de transformation pour une croissance économique inclusive.

Rappelons qu’en Côte d’Ivoire, près de 80 % de la production est exportée sous forme brute. Le pays prévoit de transformer 320 000 tonnes de noix de cajou en 2024 sur une production attendue à 1,25 million de tonnes.

TRT Afrika et agences