Le candidat de l'opposition congolaise Vital Kamerhe dépose sa candidature à l'élection présidentielle, au siège de la Commission électorale du Congo (CENI) dans la commune de la Gombe à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le 6 août 2018. REUTERS/Kenny Katombe

Trois jours après l'attaque de son domicile lors d'une présumée tentative de coup d'Etat, Vital Kamerhe, ministre de l'Economie dans le gouvernement sortant de la République démocratique du Congo, a été élu mercredi président de l'Assemblée nationale.

Un processus de sélection en avait fait l'unique candidat et son élection au perchoir, lors d'une séance publique de l'Assemblée, était une formalité. Les seules voix qui lui ont échappé étaient 36 bulletins nuls ou blancs, sur un total de 407 votants.

Il avait occupé ce poste sous la présidence de Joseph Kabila. Passé ensuite dans l'opposition, il avait fondé son parti, l'Union pour la nation congolaise (UNC), avant de devenir un allié de Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019.

En 2020, en tant que directeur de cabinet du chef de l'Etat, il était accusé de détournement de fonds et condamné à 20 ans de prison. Il sera libéré un an plus tard et acquitté en appel en 2022.

En mars 2023, il revenait sur le devant de la scène comme ministre de l'Economie, avec rang de vice-Premier ministre.

Elu député de la majorité aux élections de décembre, il a été choisi le 23 avril comme candidat de "l'Union sacrée", plateforme politique pro-Tshisekedi, à la présidence de l'Assemblée. Mais, faute de consensus initial, il avait fallu pour cela un primaire, qu'il a remportée face à deux autres prétendants.

La composition du reste du "bureau définitif" de l'Assemblée a ensuite fait l'objet d'âpres discussions, reportant l'élection programmée pour samedi dernier à mercredi.

TRT Afrika et agences