Ghannouchi, qui purge déjà une peine de 15 mois de prison, a été condamné pour « financement étranger » de son parti d’obédience islamique Ennahdha, a rapporté l’agence de presse publique tunisienne TAP, citant le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna.
L’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères (2011-2013), et gendre de Ghannouchi, Rafik Abdessalam, jugé par contumace dans le cadre de cette même affaire, a écopé lui aussi de trois ans de prison ferme.
Selon le verdict rendu par la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption près le Tribunal de première instance de Tunis, le parti Ennahdha devra également verser une amende de 1 170 470 dollars.
Ghannouchi, 82 ans, avait été arrêté le 17 avril 2023 et placé sous mandat de dépôt après avoir déclaré que la Tunisie serait menacée d’une ‘’guerre civile’’ si les partis de gauche ou ceux issus de l’islam politique comme Ennahdha étaient écartés de la scène politique.
Le 15 mai, le chef de file du mouvement Ennahdha a été condamné à un an de prison pour ‘’apologie du terrorisme’’ dans le cadre d'une autre affaire, à la suite d’une plainte l’accusant d’avoir traité les policiers de ‘’tyrans’’, selon des médias locaux. Un tribunal tunisien avait durci en appel la peine à 15 mois de prison ferme.