L'opposition et la société civile togolaise dénoncent l'incarcération pour "diffamation" de Anani Sossou et  Loïc Lawson  /TRT AFRIKA

La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile), "demande avec insistance que soit mis fin à la détention préventive des deux journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou afin que ces derniers puissent se défendre en étant libre s dans ce procès inique et choquant qui leur est fait par le ministre d'Etat Kodjo Adedze".

Les Forces démocratiques pour la République (FDR, opposition), "condamne avec la dernière vigueur cet énième acharnement du même ministre Adedze contre les journalistes qui ne font que leur métier d'information".

Le Patronat de la presse togolaise (PTT) l'une des organisations des patrons de presse de ce pays d'Afrique de l'ouest, "exprime son indignation et ses inquiétudes face à l'allure que prend cette affaire" et rappelle que "la privation de liberté ne doit pas être la règle", dans un c ommuniqué comme la DMP et les FDR.

Mardi, l'Union internationale de la presse francophone (UPF), dont Loïc Lawson est président de la branche togolaise, avait exigé la "libération" des deux journalistes.

Loïc Lawson, directeur de publication du journal Flambeau des Démocrates, et Anani Sossou, journaliste indépendant, ont été incarcérés à la prison civile de Lomé mercredi pour "diffamation et atteinte à l'honneur du ministre et incitation à la révolte", pour avoir affirmé sur les réseaux sociaux que le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Réforme foncière, Kodjo Adedze, s 'était fait voler 400 millions FCFA (604.875 euros) à son domicile.

Le ministre, qui avait bien déclaré un cambriolage auprès de la police sans que le montant soit rendu public, avait porté plainte contre eux.

Les deux journalistes étaient ensuite revenus sur leurs déclaration en publiant lundi sur Facebook que "des investigations poussées et des sources proches du dossier attestent que le montant communiqué était surestimé et n'atteindrait pas la somme de 400 millions de FCFA".

Au Togo, les réseaux sociaux sont exclus du champ d'application de la loi relative au code de la presse et de la communication entré en vigueur cette année. En cas d'infraction, les poursuites s'appuient sur le code pénal.

AFP