Le procès en appel de 37 personnes condamnées à mort pour un coup d'Etat manqué a débuté jeudi, a constaté l'AFP.
Au total, 51 personnes ont été jugées en septembre en RDC pour la tentative de coup d'Etat présumée de mai, au cours de laquelle des hommes armés ont attaqué le domicile d'un ministre avant de se diriger vers les bureaux de la Présidence.
La procédure d'appel a débuté à 11h45 (10h45 GMT) sous une grande tente dans une prison militaire de la capitale Kinshasa, où les condamnés sont détenus.
Vêtus d'uniformes de prisonniers jaunes et bleus, chaque personne a été appelée devant la cour pour s'identifier.
Des Américains parmi les condamnés
Parmi les 37 condamnés se trouvaient trois Américains, ainsi qu'un Belge, un Britannique et un Canadien, qui avaient tous la nationalité congolaise.
Tous les condamnés à mort, sauf un, ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme.
La tentative de coup d'État a commencé aux premières heures du 19 mai lorsque plusieurs dizaines d'hommes armés ont attaqué le domicile du ministre de l'économie de l'époque, Vital Kamerhe, qui est aujourd'hui président de l'Assemblée nationale.
Les hommes armés se sont ensuite rendus dans un bâtiment abritant les bureaux du président Félix Tshisekedi en brandissant des drapeaux du Zaïre, le nom du pays sous l'ancien régime de Mobutu Sese Seko, qui a été renversé en 1997.
Tentative de coup d'État
Des coups de feu ont été entendus à proximité du bâtiment, ont indiqué plusieurs sources à cette date.
Un porte-parole de l'armée a déclaré plus tard à la télévision nationale que les forces de défense et de sécurité avaient arrêté "une tentative de coup d'État".
Le complot présumé était dirigé par Christian Malanga, un Congolais "naturalisé américain" qui a été tué par les forces de sécurité, a indiqué le porte-parole de l'armée, le général Sylvain Ekenge.
Parmi les trois Américains jugés figurent le fils de Christian Malanga, Marcel Malanga.
Des condamnations dénoncées
Les deux autres Américains jugés sont Tyler Thompson, 22 ans, et Benjamin Zalman-Polun, 36 ans.
Plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont dénoncé les condamnations prononcées à l'issue d'un procès et ont demandé que les peines de mort soient commuées en peines de prison à perpétuité.
Après l'annonce du verdict, le département d'État américain a annoncé qu'il "suivait la situation".
En mars, le gouvernement de la RDC a levé un moratoire sur la peine de mort qui était en vigueur depuis 2003.
Trahison
Le gouvernement a déclaré que cette mesure visait les soldats accusés de trahison, l'Est du pays étant confronté à une rébellion armée.
La prochaine audience en appel aura lieu le 18 octobre.