Des bulletins de vote pour l'élection présidentielle sont présentés dans un bureau de vote à N'djamena. Photo : Reuters

Les élections législatives, provinciales et communales seront organisées de manière couplée le 29 décembre 2024 au Tchad, a annoncé mercredi 21 août le président de l'Agence nationale de gestion des élections (ANGE) Ahmed Barticheret.

C’est devant les diplomates, présidents des institutions et des partenaires techniques et financiers que le président de la commission électorale a communiqué ce calendrier.

Il s’agit des premières élections législatives au Tchad depuis 2011, et qui se tiendront huit mois après la présidentielle qui a mis fin à trois ans de transition.

"Les élections législatives, provinciales et communales auront lieu le 29 décembre 2024 (…) La série des élections à venir revêt une importance capitale car elle permet de tourner définitivement la page de la transition", a indiqué le président de l’Ange, Ahmet Batchiret, face à la presse locale et étrangère.

Le corps électoral sera convoqué le 29 novembre et la liste définitive des électeurs sera publiée le même jour. La campagne électorale débutera le 7 décembre et prendra fin le 27 décembre, rapporte l'Agence de presse africaine (APA news).

Les dépôts des candidatures auront lieu du 19 au 28 octobre 2024 et les résultats définitifs seront connus le 3 février 2025, selon la même source.

Mahamat Idriss Déby Itno a été élu président au premier tour le 6 mai avec 61% des voix, à la suite d’une période de transition de trois ans.

Il avait pris les rênes du pouvoir le 20 avril 2021, à la mort de son père, le maréchal Idriss Déby Itno, tué par des rebelles alors qu’il se rendait au front.

Mahamat Déby avait été désigné dans la foulée président de la transition par les militaires.

La dernière élection de l’Assemblée nationale s’est tenue en 2011.

En 2021, le Conseil national de la Transition (CNT), composé de 93 membres, avait été désigné par décret présidentiel.

Des lois portant sur la composition du Parlement et le découpage électoral - contesté par l’opposition et la société civile -, ont été promulguées mi-août.

Les législatives, provinciales et communales seront organisées de manière couplée avec l’ancien fichier électoral.

"Au regard du délai imparti pour mettre en place l’Assemblée nationale, les conseils provinciaux et municipaux, il est techniquement impossible de réaliser un nouveau recensement devant engendrer un nouveau fichier électoral", a expliqué le président de la Commission électorale.

AA