Le pouvoir militaire au Tchad a annoncé jeudi une amnistie générale, notamment pour les policiers et militaires, dans le cadre d'une "manifestation réprimée dans un bain de sang il y a un peu plus d'un an".
Le texte controversé a été adopté à plus de 92% par le Conseil national de la transition (CNT), organe légistative mis en place par le général Mahamane Idriss Déby Itno qui a pris le pouvoir au lendemain de la mort de son père.
Cette amnistie intervient quelques semaines après le retour d'exil de l'opposant Succès Masra, le 31 octobre dernier, suite à une médiation du président congolais Félix Tshisekedi.
Pour rappel, le 20 octobre 2022, un grand nombre de Tchadiens avaient investi les rues de N'Djamena et d'autres villes pour protester contre la prolongation de la transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Déby Itno pour deux années supplémentaires.
Ces manifestations ont fait 73 morts selon les autorités et plus de 200 morts, à en croire les ONG.
Au moins 600 manifestants ont été arrêtés, dont la plupart étaient des mineurs, avant qu'une partie ne soit libérée et une autre graciée.