Mahamat Saleh Annadif, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, des Tchadiens de l'étranger et de la Coopération internationale. / Photo: AFP

Le Tchad a déclaré, samedi, 4 diplomates soudanais "persona non grata" et leur a accordé un délai de 72 heures pour quitter le territoire tchadien.

C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public samedi et consulté par l'agence de presse Anadolu.Les diplomates concernés ont été cités nommément dans le communiqué.

Il s'agit de Mukhtar Bilal Abdelsalam El-Abass, premier conseiller ; Abdel-Rahim El-Awad Eltoum, attaché militaire ; El-Hag Abdalla El-Hag Ahmed, consul à N'Djamena et Mohamed El-Hag Bakhit Farah, consul général adjoint basé à Abéché.

Selon le communiqué, "cette mesure fait suite aux propos graves et dénués de tout fondement, du général Yasser Al-Atah, chef d'état-major des forces armées soudanaises, accusant le Tchad d'interférer dans le conflit inter-soudanais".

Et d'ajouter : "ces accusations ont été réitérées, à la surprise générale, par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Assadickh, récemment sur une chaîne de télévision locale". Le Tchad a qualifié ces accusations d'"inacceptables", "inamicales" qui masquent un "dessin inavoué".

N'Djamena a convoqué l'ambassadeur du Soudan près la République du Tchad, Osman Mohamed Younis et lui a exprimé sa position.

"Le gouvernement de la République du Tchad ne saurait tolérer cela et rappelle aux autorités soudanaises qu'il apporte toute son assistance tant sur la recherche de la paix que sur celle de l'accueil sur son territoire des milliers des frères soudanais ayant fui la guerre", affirme la diplomatie tchadienne, rappelant les chiffres de 1 371 088 personnes en déplacement de force ; 1 675 000 demandeurs d'asile et 456 336 nouveaux réfugiés depuis le 5 novembre dernier.

TRT Afrika et agences