Des officiers de l'armée entourent les dégâts causés par l'explosion d'un dépôt de munitions militaires à N'Djamena, au Tchad, le 19 juin 2024. REUTERS/Israël Matene

L'incendie qui a embrasé le principal dépôt de munitions de l'armée tchadienne et provoqué des explosions en chaîne dans la nuit de mardi à mercredi à N'Djamena a fait au moins neuf morts et 46 blessées, selon le gouvernement.

Ce premier bilan chiffré risque de ne pas être définitif car des blessés sont dans un état "gravissime", a précisé le ministre de la Santé publique Abdelmadjid Abderahim devant la presse à la mi-journée.

Il n'a pas donné le détail du nombre de victimes civiles et militaires.

L'origine du sinistre n'est d'après les premiers éléments "pas criminelle", avait affirmé un peu plus tôt à l'AFP Abderaman Koulamallah, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement.

Pendant deux heures, au cœur de la nuit, d'innombrables explosions très puissantes ont embrasé le ciel au-dessus de l'arsenal du quartier de Goudji, dans le nord de la capitale tchadienne, et fait trembler des édifices jusqu'à 6 ou 7 km autour, selon les témoignages de journalistes de l'AFP.

L'incendie a été "circonscrit" et "la situation est sous contrôle", avait assuré tôt dans la matinée le ministre de l'Aménagement du territoire, Mahamat Assileck Halata.

Des officiers de l'armée entourent les dégâts causés par l'explosion d'un dépôt de munitions militaires à N'Djamena, au Tchad, le 19 juin 2024. REUTERS/Israël Matene

Non loin de là, ces mêmes journalistes ont vu des immeubles éventrés et au moins un gigantesque cratère dans l'enceinte du camp militaire, ainsi que d'innombrables obus et autres munitions non explosés jonchant le sol et des carcasses calcinées de ce qui ressemble à des véhicules militaires blindés. Comme si les lieux avaient été dévastés par la guerre, ont-ils témoigné.

"J'appelle la population au calme et à la sérénité et à éviter la manipulation de tout objet qui aurait atterri" sur leurs terrains "ou dans les espaces publics", a ajouté M. Assileck, précisant que "des démineurs sont à pied d'œuvre".

AFP