Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a discuté mardi avec le président du Conseil de souveraineté du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », des derniers développements au Soudan et d'un éventuel arrêt de l'escalade militaire dans le pays.
C'est ce qui ressort de deux entretiens téléphoniques effectués par Bin Farhan avec Al-Burhan et Hemedti, selon deux communiqués du ministère saoudien des Affaires étrangères, quelques heures avant la fin d'une trêve humanitaire de trois jours au Soudan, que les observateurs souhaitent prolonger à l'occasion de l'Aïd Al-Adha correspondant au 28 juin.
"Lors de ces entretiens téléphoniques, l'évolution de la situation au Soudan a été au menu des discussions. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a souligné l'importance pour les deux parties de respecter leur engagement, de faciliter le travail des organisations humanitaires, protéger les civils et les travailleurs humanitaires, et de sécuriser les couloirs humanitaires de manière à assurer l'acheminement des aides", indique la diplomatie saoudienne dans les deux communiqués.
La même source a également rapporté que "le chef de la diplomatie saoudienne a renouvelé l'appel du Royaume pour un retour au calme au Soudan et l'arrêt de toute forme d'escalade militaire".
Dimanche matin, une trêve humanitaire de 72 heures entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide est entrée en vigueur, sous médiation saoudo-américaine. Elle prendra fin demain mercredi à 06h00, heure de Khartoum (04h00 GMT).
Depuis le 6 mai dernier, l'Arabie saoudite et les États-Unis ont parrainé des pourparlers entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, qui ont abouti au premier accord à Djeddah entre les deux parties pour s'engager à protéger les civils, et à déclarer plus d'une trêve. Au cours de ces cessez-le-feu, des violations et des échanges d'accusations ont eu lieu entre les parties en conflit ce qui a poussé Riyad et Washington à suspendre les négociations.
Les deux parties en conflit s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les combats et d'avoir commis des violations lors d'une série de trêves qui n'ont pas réussi à mettre un terme aux affrontements en cours depuis le 15 avril, et qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les civils.