Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a promis son "soutien continu" aux militaires du Soudan dévasté par la guerre lors d'une rencontre avec le chef de l'armée du pays, a déclaré son bureau dans un communiqué.
Sisi a appelé à observer "un cessez-le-feu et à épargner le sang des frères soudanais" lors de ses entretiens avec Abdel Fattah al-Burhan lundi en fin de journée, selon le communiqué de la présidence égyptienne.
Le Soudan est plongé dans une guerre civile depuis avril de l'année dernière, l'armée de Burhan combattant les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo.
Burhan et Sisi sont depuis longtemps considérés comme des alliés. Le mois dernier, les Forces de soutien rapide ont accusé les forces égyptiennes d'avoir mené des frappes aériennes contre elles, ce que le Caire a démenti.
Lors de leur rencontre, Sisi a "réitéré le soutien continu de l'Égypte au Soudan à tous les niveaux pour aider le pays à sortir de sa crise", selon la présidence égyptienne.
Burhan a salué le "soutien sincère de l'Égypte aux efforts de désescalade au Soudan" et son engagement à "préserver l'unité, la sécurité et la stabilité du Soudan".
Le chef de l'armée soudanaise a profité d'un événement précédent au Caire, le Forum urbain mondial, pour critiquer ses adversaires de la FSR.
Il les a accusés de mener une guerre "visant l'existence, l'État, le patrimoine, l'infrastructure et les réalisations du Soudan".
L'armée soudanaise et les forces de sécurité soudanaises ont été accusées d'atrocités répétées au cours de la guerre, notamment d'avoir pris pour cible des civils, d'avoir bombardé sans discernement des zones résidentielles et d'avoir pillé ou bloqué l'aide.
La guerre a également entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions se sont réfugiées au-delà des frontières du pays, selon les Nations unies.