Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a déclaré mercredi que la situation dans la bande de Gaza ne pouvait se permettre de retarder davantage la conclusion d'un accord de cessez-le-feu.
"La situation humanitaire dans la bande de Gaza ne peut se permettre de nouveaux retards dans la recherche de solutions décisives pour un cessez-le-feu", a déclaré M. al-Sisi lors de sa rencontre avec la commission des affaires étrangères de la délégation de la Chambre des communes britannique au Caire.
La réunion a porté sur "la situation régionale, en particulier dans la bande de Gaza", selon un communiqué de la présidence égyptienne.
Depuis dimanche, des négociations sont en cours dans la capitale égyptienne, Le Caire, entre l'Égypte, les États-Unis, le Qatar et le Hamas, selon la chaîne de télévision publique égyptienne Al-Qahera News TV.
Combler les différences
Un nouveau cycle de négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza a débuté dimanche au Caire avec la participation de délégués de l'Égypte, du Qatar, des États-Unis et du Hamas.
Selon les médias israéliens, les médiateurs cherchent à combler les différences entre Israël et le Hamas sur les détails du retrait israélien de Gaza, ainsi que sur les prisonniers qui doivent être libérés par les deux parties.
Le Hamas détiendrait plus de 130 otages israéliens depuis son attaque du 7 octobre.
Israël a mené une offensive militaire meurtrière, qui en est à son 153e jour, sur la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre qui, selon Tel Aviv, a tué près de 1 200 personnes.
Garantir l'acheminement de l'aide
Depuis, plus de 30 700 Palestiniens ont été tués et plus de 72 000 autres blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.
Israël a également imposé un blocus paralysant à la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.