Le dispositif de sécurité qui confinait le chef de l'opposition sénégalaise et candidat à la présidentielle Ousmane Sonko à son domicile a été levé, a constaté lundi un correspondant de l'AFP.
"Le dispositif a été levé", a confirmé lundi le porte-parole du parti PASTEF, Ousseynou Ly.
Il a précisé qu'Ousmane Sonko n'avait pas été arrêté, bien qu'il ait été condamné le 1er juin à une peine de deux ans de prison à l'issue d'un procès pour abus sexuel sur une employée d'un salon de beauté.
Ousmane Sonko était retenu dans sa maison de Dakar depuis le 28 mai.
Le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, avait justifié les "restrictions" imposées à Sonko par le fait qu'il avait appelé à mettre en place une "résistance", avec des "rassemblements non déclarés" et des morts à la clé.
"Est-ce qu'on va le laisser faire le tour du Sénégal, organiser des rassemblements et compter les morts qu'il laisse derrière lui ? Nous ne le ferons pas", avait alors déclaré le ministre.
Élection présidentielle
Ousmane Sonko a mis en garde contre un "chaos indescriptible" si on l'empêchait de se présenter à la fonction suprême.
L'homme politique de 49 ans a été désigné comme candidat du PASTEF pour l'élection présidentielle du 25 février 2024, malgré les questions persistantes sur son éligibilité en raison de condamnations pénales et de peines d'emprisonnement.
Cette figure de proue incendiaire a suscité l'engouement de la jeunesse sénégalaise en proie au mécontentement.
Les condamnations dont il a fait l'objet en mai et en juin ont déclenché des affrontements meurtriers entre ses partisans et les forces de sécurité, provoquant les pires troubles que le Sénégal ait connus depuis des années.
L'opposant sénégalais a insisté sur le fait que, malgré les poursuites judiciaires dont il fait l'objet, il reste éligible à l'élection.