"Nous ne sommes pas là pour ouvrir de nouvelles négociations", a-t-il déclaré à la presse, après avoir rencontré dans le chef-lieu du Nord-Kivu les autorités congolaises, des représentants des Nations unies et des diplomates occidentaux.
Les commandants du M23, rébellion majoritairement tutsi qui s'est emparée depuis l'a nnée dernière de vastes pans de territoire de cette province frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, réclament des pourparlers avec le gouvernement comme préalable à leur reddition.
Les autorités congolaises déclarent de leur côté refuser tout dialogue avec le M23, demandant le désarmement et le cantonnement de ses troupes sans conditions et le retrait de l'armée rwandaise.
L'ancien président kényan a appelé à la poursuite des différentes initiatives régionales pour la paix, afin de permettre que "les Congolais soient capables de dialoguer entre eux pour résoudre les problèmes de ce tte grande nation".
Il a également insisté sur le retour des deux millions de personnes déplacées par le conflit et demandé que la RDC soit "respectée en tant que pays souverain et uni".
Le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, évoquant une "guerre d'agression inutile", a dénoncé la présence de troupes rwandaises dans le Nord-Kivu.
Le 7 juillet, l'Union européenne réitérait "sa demande urgente" au Rwanda de "retirer ses troupes de l'est de la RDC" et "de mettre fin immédiatement à tout soutien au M23".
Le gouverneur a fait état de sa "profonde gratitude po ur la mise en place de la force" de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), qui assure une zone tampon entre d'un côté le M23 et l'armée rwandaise, de l'autre les FARDC (forces armées de la RDC) et des milices, dont certaines, comme les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), sont soutenues par l'armée congolaise.
La force de l'EAC, qui comprend des contingents kényans, ougandais, burundais et sud-soudanais, avait été décriée en mai par le président congolais Félix Tshisekedi, qui lui reprochait de cohabiter avec les "terroristes du M23" et laissait entendre qu'elle devrait quitter le pays fin juin si son "mandat n'est pas rempli".
Malgré l'absence d'évolutions majeures dans les zones sous contrôle du M23 et de l'EAC, et des affrontements sporadiques depuis début juillet, la présence d'une force régionale dans l'est de la RDC a été prorogée jusqu'à septembre.