Le ministère public a requis lundi 29 juillet la peine capitale contre vingt-cinq (25) des vingt-six prévenus dans le procès contre Corneille Nangaa et ses collaborateurs, accusés notamment de trahison et de crimes de guerre.
Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader de l'Alliance Fleuve Congo (AFC) et ses alliés, une vingtaine, sont jugés par contumace.
La liste des prévenus énumérés à l'audience contient les noms de figures parmi les plus connues du M23 : son président Bertrand Bisimwa, son chef militaire Sultani Makenga, ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka.
Face à ces réquisitoires, les avocats de la défense ont sollicité un délai de cinq jours pour mieux préparer leurs moyens de défense. La Cour ne leur a accordé que 24 heures.
Ces personnes font face à des poursuites devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant au premier degré.
Le procès public avait été ouvert le 24 juillet par la Cour militaire de Kinshasa, dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Gel des actifs
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont récemment pris des mesures à l'encontre de Corneille Nangaa, déjà sous sanctions de Washignton qui l'avait accusé de saper les élections de décembre 2018 dans le pays.
Le Trésor a déclaré jeudi que Nangaa était à nouveau frappé par des sanctions pour avoir agi en tant que dirigeant de l'Alliance du fleuve Congo, qu'il a lancée aux côtés des dirigeants du M23.
Le chef du M23, Bertrand Bisimwa, a également été frappé par des sanctions de Washington et de l'UE. Tous les actifs américains des personnes ciblées ont été gelés et il est généralement interdit aux Américains de traiter avec elles.