L’opposant disparu depuis mercredi en milieu de journée a été retrouvé mort jeudi matin au volant de sa jeep, garée sur une artère très fréquentée de Kinshasa

Les autorités congolaises ont annoncé avoir fait appel à des enquêteurs belges et sud-africains pour appuyer la justice congolaise dans l’enquête sur l’assassinat à Kinshasa de l’opposant Cherubin Okende.

Lors d’une réunion du conseil des ministres tenu vendredi à Kinshasa et sanctionnée par un compte-rendu lu ce samedi à la télévision d’Etat, le président Félix Tshisekedi a annoncé le déploiement prochain d'enquêteurs belges et chargé la ministre de la justice de « prendre contact avec les autorités belges » pour définir les modalités de leur participation.

Des enquêteurs sud-africains pourront également être associés à l'enquête, selon le même compte-rendu.

Le président Tshisekedi a par ailleurs, appelé la justice congolaise « dans son impartialité » et dans son « indépendance » à faire la lumière sur cette « ignoble affaire » d’assassinat qu’il a qualifié de crime « odieux ».

Les proches de l’opposant avaient déclaré la veille, mercredi, sa disparition alors qu’il se rendait pour déposer un courrier à la Cour constitutionnelle dans le centre-ville. L’enquête judiciaire est menée par le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe.

La justice congolaise a déjà entendu deux suspects et des collaborateurs du député.

Jusqu'à fin 2022, Okende occupait le poste de ministre des transports. Il était également porte-parole du parti ''Ensemble pour la République'', de l’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle.

Pour sa part l’opposition a dénoncé un « assassinat politique » dans un climat général de tensions politiques à cinq mois des élections générales prévues le 20 décembre.

AA