Un tribunal ougandais a libéré sous caution jeudi 36 membres d'un parti d'opposition accusés de terrorisme, a déclaré leur avocat.
Les membres du Forum pour le changement démocratique (Forum for Democratic Change, FDC), l'un des principaux partis d'opposition ougandais, sont en garde à vue depuis juillet, date à laquelle ils ont été expulsés du Kenya voisin.
La division des crimes internationaux de la Haute Cour a décidé que les suspects seraient libérés après avoir versé une caution de 5 millions de shillings ougandais (1 400 dollars) chacun, selon l'avocat Erias Lukwago.
« C'est un grand soulagement car certains d'entre eux souffraient de problèmes de santé dus aux mauvaises conditions de détention », a-t-il indiqué.
Confiscation des passeports
Les membres du FDC ont été arrêtés dans la ville de Kisumu, au bord du lac kenyan, où ils s'étaient rendus pour suivre une formation.
Il leur a été ordonné de remettre leurs passeports à la cour dans le cadre de leur libération sous caution.
Les partis d'opposition en Ouganda sont fortement controlés par le président Yoweri Museveni, qui dirige ce pays d'Afrique de l'Est depuis 1986.
La semaine dernière, un tribunal militaire a condamné 16 membres du parti d'opposition National Unity Platform (NUP) à cinq ans de prison pour trahison et possession illégale d'engins explosifs.
Selon l'accusation, ils ont été trouvés en possession d'explosifs entre novembre 2020 et mai 2021, alors que les élections étaient en cours. Ils avaient tous plaidé coupable, mais le chef du NUP, Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a affirmé qu'ils avaient été contraints de plaider coupable et de demander la grâce présidentielle.