Boat with irregular migrants sank in Bodrum / Photo: AA

La Garde nationale, dont dépendent les gardes-côtes, a indiqué que les recherches étaient toujours en cours car le groupe avait pris la mer au début du mois de mai.

"Ils ont embarqué sur un bateau dans la nuit du 3 au 4 mai", lit-on dans le communiqué, ajoutant que les familles des disparus ne se sont manifestées pour informer les autorités que dix jours plus tard.

Sur ordre du procureur de la ville, la Garde nationale a annoncé l'arrestation de cinq personnes impliquées dans l'organisation de la traversée. Deux des personnes portées disparues étaient des proches de certains des organisateurs, a précisé le communiqué.

La Garde nationale a en outre annoncé samedi avoir déjoué deux tentatives de traversée clandestine vers l'Europe, "secouru 52 migrants" et "repêché quatre corps", au large de Sfax dans le centre de la Tunisie.

Les nationalités des migrants secourus ou morts noyés n'ont pas été précisées.

A Cotonou, le ministère des Affaires étrangères du Bénin a fait état dans un communiqué du "naufrage dans la nuit du 16 au 17 mai 2024, au large des côtes tunisiennes, d'une embarcation transportant une cinquantaine de migrants de diverses nationalités y compris béninoise".

"Ce naufrage a occasionné des dizaines de pertes en vies humaines qui sont en cours d'évaluation, à travers des recherches soutenues pour retrouver et identifier les corps des victimes", a-t-il ajouté.

Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si l'embarcation sinistrée était la même qui transportait les migrants que les autorités tunisiennes ont annoncé avoir secourus.

La Tunisie est, avec la Libye, l'un des principaux points de départ des migrants qui risquent des traversées périlleuses en mer Méditerranée dans l'espoir de rejoindre l'Europe.

Plus de 1.300 migrants sont morts ou ont été portés disparus l'année dernière dans des naufrages près des côtes tunisiennes, a déclaré l'ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

La semaine dernière, les autorités tunisiennes ont signalé une augmentation de 22,5% de janvier à avril du nombre d'interceptions de migrants qui voulaient aller en Europe, par rapport à la même période l'an dernier.

La Garde nationale a "intercepté ou secouru" 21.545 personnes sur les quatre premiers mois de l'année 2024.

L'an passé, des dizaines de milliers de ressortissants originaires d'Afrique subsaharienne, fuyant la pauvreté et des conflits notamment au Soudan, ainsi que des milliers de Tunisiens, poussés par la crise économique et des tensions politiques, ont tenté la périlleuse traversée de la Méditerranée.

Sous l'impulsion de l'Italie, l'Union européenne a conclu l'été dernier avec Tunis un accord, très critiqué en Europe, prévoyant des aides financières - au total 255 millions d'euros - en contrepartie d'efforts accrus pour réduire ces départs.

Selon un récent rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), sur la dernière décennie, plus de 27.000 migrants ont péri en Méditerranée, dont plus de 3.000 l'an passé.

AFP