"Différentes unités de la sûreté nationale, de la garde nationale (police, ndlr) et de l'armée ont pu à 5H00 du matin (4H00 GMT), le 7 novembre, arrêter quatre terroristes récemment évadés", a précisé le ministère.
Selon le communiqué, les quatre étaient "retranchés sur le mont Boukornine", une zone très boisée qui culmine à environ 600 mètres d'altitude et distante d'une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale.
Le ministère de l'Intérieur a aussi confirmé des informations circulant sur les médias locaux et réseaux sociaux selon lesquelles "le premier terroriste dénommé Ahmed Melki a été arrêté le 5 novembre (dimanche) avec l'aide des citoyens du quartier Ettadhamen", un quartier déshérité et densément peuplé de Tunis.
A l'annonce de leur spectaculaire évasion mardi dernier de la plus grande prison de Tunisie, à Mornaguia, au nord-ouest de Tunis, le ministère avait indiqué qu'il s'agissait d'"individus dangereux, passibles (ou déjà condamnés) à des peines de prison liées à des affaires terroristes".
Le président Kais Saied avait dénoncé des complicités à l'intérieur et à l'extérieur de la Tunisie, et "une opération planifiée depuis des mois" pour expliquer leur évasion de la prison censée être la plus sécurisée du pays. Le directeur de la prison et deux directeurs généraux du ministère de l'Intérieur ont été limogés.
Vendredi, la police tunisienne avait fait état d'un braquage à main armée d'une banque, dans la banlieue sud de Tunis, dont les auteurs avaient été identifiés comme deux des évadés de Mornaguia, selon les expertises techniques effectuées. Les médias ont dit qu'ils étaient armés de couteaux ou d'épées, et qu'ils avaient emporté environ 20.000 dinars (environ 6.000 euros).
Arrêté par une foule désarmée dimanche, M. Melki, surnommé "Le Somalien", a notamment été impliqué dans des assassinats de politiciens de l'opposition de gauche, à Tunis, en 2013.