Parmi les mis en cause figurent d'anciens ministres et des présidents de partis et de mouvements politiques signataires d'une déclaration publiée le 31 mars par leur coalition et appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils.
La demande de mise en liberté soumise à la cour d'appel de Bamako "a été rejetée", a dit un responsable judiciaire sous le couvert de l'anonymat. "Leurs avocats ont encore la possibilité de faire appel devant une autre juridiction", a-t-il dit.
Ces opposants avaient été interpellés en juin alors qu'ils se réunissaient au domicile de l'un d'entre eux, à un moment où les activités des partis étaient interdites depuis avril. Les militaires ont levé cette interdiction en juillet.
Les signataires de la déclaration du 31 mars avaient dénoncé le "vide juridique et institutionnel" laissé après l'expiration du délai prévu pour le départ des militaires, et avaient réclamé la tenue d'une élection présidentielle "dans les meilleurs délais".
Le Mali, confronté au terrorisme et plongé depuis 2012 dans une grave crise multidimensionnelle, est dirigée par des militaires depuis un double putsch en 2020 et 2021. Les autorités ont annoncé en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils fin mars 2024, après une présidentielle prévue en février de la même année.
Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue.
Les expressions d'opposition sont devenues exceptionnelles, dans un contexte marqué par les injonctions à l'unité nationale et les mesures répressives.
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