Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné les frappes aériennes israéliennes contre un camp de réfugiés dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, frappes qui ont entraîné la mort de dizaines de Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
"En menant d'horribles frappes aériennes pendant la nuit, tuant principalement des femmes et des enfants palestiniens piégés dans un camp de réfugiés à Rafah, l'État d'Israël continue de violer le droit international en toute impunité", a déclaré Mahamat dans un communiqué de presse.
"L'ordonnance de la CIJ doit être appliquée de toute urgence si l'on veut que l'ordre mondial prévale. Il faut un cessez-le-feu maintenant", a ajouté Mahamat.
Il a souligné que les actions d'Israël témoignent d'un mépris flagrant pour une récente ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a enjoint Israël de cesser ses opérations militaires à Rafah.
Au moins 35 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dimanche, lorsqu'Israël a pris pour cible un camp de personnes déplacées et des maisons dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, ont indiqué des sources médicales et des officiels.
Les frappes israéliennes ont visé une zone proche de la base logistique de l'Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan, a indiqué le bureau des médias du gouvernement de la Bande de Gaza.
L'attaque a eu lieu en dépit d'une ordonnance de la CIJ qui a enjoint Israël de mettre fin à son offensive contre Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion de la ville le 6 mai dernier.
Israël a tué plus de 36 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière menée le 7 octobre de l'année dernière par le mouvement de résistance palestinien Hamas.
L'armée israélienne a réduit en ruines la majeure partie de l'enclave de 2,3 millions d'habitants, laissant la plupart des civils sans abri et menacés par le spectre de la famine.