Volker Türk Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme s'adresse au Conseil des droits de l'homme au sujet de son rapport sur la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et l'obligation d'assurer la responsabilité et la justice à l'ONU à Genève, Suisse, le 29 février 2024. Photo : Reuters

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré mardi que son bureau suivait les informations relatives à un charnier découvert dans le désert le long de la frontière entre la Libye et la Tunisie, lors d'un discours où il a dénoncé une série de développements inquiétants en Libye.

"J'exhorte les autorités à répondre rapidement à nos demandes et à mener une enquête approfondie sur ces crimes", a déclaré M. Volker Türk devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, dénonçant les violations "généralisées" commises à l'encontre des immigrés illégaux et des réfugiés.

"Les proches de ceux qui sont morts ont le droit de connaître la vérité", a estimé M. Türk.

Mettre fin aux expulsions

En mars, l'Organisation internationale pour les migrations a déclaré qu'au moins 65 corps d'émigrés calndestins avaient été découverts dans une fosse commune dans le sud-ouest de la Libye.

En Juillet 2023, des experts des Nations unies ont exhorté les autorités tunisiennes, mardi, à prendre des mesures urgentes "pour mettre fin aux expulsions collectives et protéger les droits de l’homme de tous les migrants".

"Les expulsions collectives sont interdites par le droit international", ont ainsi rappelé les experts, exprimant leurs inquiétudes "quant au traitement prétendument discriminatoire des migrants subsahariens…", ont-ils indiqué dans un communiqué officiel.

Une zone dangereuse

"Nous appelons les autorités à cesser immédiatement toute nouvelle expulsion et à poursuivre et élargir l'accès humanitaire à une zone dangereuse à la frontière tuniso-libyenne où de nombreuses personnes, y compris des femmes enceintes et des enfants, ont déjà été expulsées", peut-on encore lire dans le communiqué de l’Onu.

Citant les récents événements survenus à Sfax (centre-est), les experts de l’Onu ont appelé "le gouvernement tunisien à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux discours de haine raciste dans le pays, protéger les migrants subsahariens de la violence, enquêter sur les actes de violence signalés et garantir l'accès à la justice et aux voies de recours pour les victimes".

TRT Afrika