La pénurie de terres au Rwanda, due à la croissance démographique et à l'expansion urbaine, a suscité des appels en faveur de la mise en œuvre d'un "système d'enterrement vertical".
L'enterrement vertical implique des tombes à plusieurs niveaux afin d'enterrer de nombreux morts dans une seule tombe pour économiser de l'espace.
Les membres de la commission des affaires sociales de la chambre basse du parlement ont plaidé en faveur de ce système le 25 avril.
Un rapport de la commission a mis l'accent sur la pénurie de concessions funéraires, en examinant les différents défis liés à la mise en œuvre de la loi de 2013 sur les cimetières au Rwanda.
La loi en vigueur prévoit que chaque personne décédée doit être enterrée dans une tombe individuelle ne dépassant pas deux mètres et demi de long, 80 centimètres de large et une profondeur d'au moins deux mètres.
Toutefois, la loi permet d'enterrer plusieurs corps dans une même tombe en empilant les cercueils, à condition que le cercueil supérieur soit placé à une profondeur d'au moins deux mètres.
Malgré cette disposition de la loi, cette pratique n'est pas très répandue dans les cimetières.
La tendance à l'enterrement vertical s'explique par la pénurie constante de concessions funéraires disponibles dans les différents districts.
Avec environ 1 500 cimetières dans tout le pays, beaucoup ont atteint leur capacité, ce qui conduit les autorités locales à étendre continuellement les terrains des cimetières.
La commission des affaires sociales de la chambre basse du Parlement a recommandé au ministère des collectivités locales d'accélérer la modification de la loi de 2013 sur les cimetières afin de résoudre les problèmes documentés dans un délai de six mois.
Les amendements proposés visent à interdire les tombes en ciment et en tuiles afin de faciliter la réutilisation des terres, car elles entravent les processus de décomposition naturelle et empêchent une réaffectation efficace des terres.