"Nous offrons un foyer aux gens. Nous sommes à l'aise avec cela et nous n'aurions jamais conclu ce partenariat si nous n'étions pas sûrs de pouvoir offrir aux gens un endroit où il fait bon vivre", a déclaré à TRT Afrika, Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, ajoutant que "le Rwanda est l'un des pays les plus sûrs au monde".
Elle s'est exprimée à la suite de l'arrêt rendu le 15 novembre par la Cour suprême du Royaume-Uni, selon lequel le Rwanda ne serait pas sûr pour les demandeurs d'asile qui y sont envoyés dans le cadre d'un partenariat bilatéral entre les deux gouvernements.
Le partenariat de cinq ans signé en avril 2022 a pour but de transférer au Rwanda les personnes arrivant illégalement au Royaume-Uni par la Manche.
La Cour suprême a déclaré que les demandeurs d'asile envoyés au Rwanda risquaient d'être renvoyés dans leur pays d'origine, ce qui serait contraire au principe de non-refoulement énoncé dans la convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
À la suite de l'arrêt de la Cour suprême, les deux gouvernements ont annoncé qu'ils travaillaient à l'élaboration d'un nouveau traité qui confirmerait que le Rwanda est effectivement un pays sûr pour les demandeurs d'asile.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a déclaré que la politique rwandaise était "un élément essentiel" de son plan visant à mettre un terme à l'immigration clandestine.
"Le partenariat sur lequel nous travaillons avec le Royaume-Uni garantira que [les demandeurs d'asile] auront des opportunités, qu'ils bénéficieront de la sécurité dont ils ont besoin et qu'ils recevront une formation linguistique. Ils pourront aller à l'école et vivre parmi nous au Rwanda", a déclaré Mme Makolo.
Elle a assuré qu'ils ne seraient pas renvoyés dans leur pays d'origine s'ils ne le souhaitaient pas.
"Nous n'expulserons personne et nous ne les renverrons pas dans des situations dangereuses, mais ils auront le choix de rentrer chez eux s'ils le souhaitent. Nous ne créons aucune sorte de prison ici", a-t-elle déclaré.
Près de 1 300 demandeurs d'asile, originaires pour la plupart de la Corne de l'Afrique, ont depuis été réinstallés dans des pays tiers.
"Le partenariat avec le Royaume-Uni constituait une amélioration par rapport au mécanisme de transit d'urgence mis en place avec le HCR" réitère M. Makolo.