Des dizaines d'avocats tunisiens ont participé, jeudi, à une “Journée nationale de la colère“ pour dénoncer ce que subissent les Palestiniens dans la Bande de Gaza, sur fond de bombardements israéliens qui se poursuivent depuis plus de 20 jours.

La manifestation a été organisée à l'initiative de l'Association nationale des avocats tunisiens (Ordre des avocats).

Dans un communiqué, rendu public dans la journée du mercredi sur sa page officielle Facebook, l'ordre a appelé à participer à une “journée nationale de colère“ devant le tribunal de première instance de la capitale, Tunis, et devant toutes les cours d'appel des autres gouvernorats du pays, ce jeudi, pour dénoncer les “crimes de guerre sionistes et les crimes contre l’humanité en Palestine“.

Les avocats protestataires ont brandi des slogans tels que “Nos âmes et notre sang, pour la Palestine“, “Gaza, Gaza... le symbole de la grandeur“, “Frappez, frappez, ô Qassam, privez le sioniste du sommeil“ et “Résistance, résistance... pas de réconciliation, pas de pardon“, selon ce qui a été rapporté par le correspondant de l'agence de presse Anadolou.

Dans ce même contexte, le doyen des avocats, Hatem El-Mazio, a déclaré dans un discours face à la foule de manifestants devant le tribunal de première instance de la capitale : “Nous disons à la vaillante résistance de Gaza et à notre peuple en Palestine, soyez patients, car la victoire est proche“.

"Nous disons à l'Amérique, à la France, à l'Allemagne et au Royaume-Uni, qui soutiennent l'agression contre Gaza, que vous êtes complices dans cette agression", a-t-il ajouté.

Depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, il y a 20 jours, les villes tunisiennes ont été le théâtre de manifestations populaires exigeant la fin des hostilités israéliennes contre la Bande de Gaza, la levée du siège et le soutien au peuple palestinien.

Vendredi dernier, les juges tunisiens, à l'invitation de l'Association des magistrats tunisiens, ont proclamé une “Journée nationale de colère“ dans tous les tribunaux, pour protester contre les “crimes israéliens“ dans la bande de Gaza.

Pour la 20ᵉ journée consécutive, l'armée israélienne a continué de bombarder Gaza par d'intenses frappes aériennes qui ont rasé des quartiers entiers, tuant 7 028 Palestiniens, dont 2 913 enfants, 1 709 femmes et 397 personnes âgées, et blessant 18 484 personnes, en plus de 1 650 personnes portées disparues sous les décombres.

Pour sa part, le mouvement Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et en a blessé 5 132, selon le ministère israélien de la Santé. Il a également capturé plus de 200 Israéliens, parmi lesquels des militaires de haut rang, et souhaiterait les échanger contre plus de 6 000 Prisonniers palestiniens, incluant des femmes et des enfants, détenus dans les prisons israéliennes.

AA