Le projet britannique d'envoyer des demandeurs d'asile au Rwanda est de nouveau rejeté. Photo : Reuters

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a été contrarié lundi par l'adoption par la Chambre des Lords de cinq amendements à son nouveau projet de loi sur le Rwanda.

Ces amendements, s'ils sont ratifiés, rendront plus difficile pour la Chambre des communes de déclarer que le Rwanda est un pays "sûr" et obligeront le gouvernement à se conformer au droit national et international.

S'ils sont promulgués, ces amendements mettront un coup de frein à l'objectif principal du nouveau projet de loi, car les modifications demandées permettront aux juges de le contester plus facilement.

Début janvier, la plupart des législateurs britanniques ont voté en faveur du projet de loi controversé, qui permettrait au gouvernement d'envoyer des demandeurs d'asile dans le pays d'Afrique de l'Est.

En revanche, la Chambre des Lords a voté pour retarder le traité phare de Sunak sur l'immigration entre le Royaume-Uni et le Rwanda, ce qui serait la première fois qu'elle vote contre la ratification d'un traité depuis plus d'une décennie.

Un plan "illégal"

La commission multipartite a déclaré que les garanties du traité étaient "incomplètes" et qu'elles devaient être mises en œuvre avant qu'il puisse être approuvé.

Le gouvernement britannique a déclaré qu'il y avait eu plus de 600 000 migrations nettes dans le pays en 2022. Photo : AFP

Le projet de loi vise à répondre aux préoccupations de la Cour suprême du Royaume-Uni, qui a jugé illégal le projet initial du gouvernement d'envoyer des demandeurs d'asile au Rwanda.

Le projet de loi oblige les juges à considérer le Rwanda comme un pays sûr et donne aux ministres le pouvoir de ne pas tenir compte de certaines parties de la loi sur les droits de l'homme.

Le plan pour le Rwanda a été l'un des plans les plus controversés de la politique migratoire du gouvernement, car il a suscité des critiques internationales et des manifestations de masse dans tout le Royaume-Uni.

En janvier de l'année dernière, M. Sunak a déclaré que la lutte contre les traversées de la Manche par de petites embarcations de migrants clandestins figurait parmi les cinq priorités de son gouvernement, étant donné que plus de 45 000 migrants étaient arrivés au Royaume-Uni par cette voie en 2022.

TRT Afrika et agences